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GÉRARD D'HOUVILLE
(MARIE LOUISE ANTONIETTE DE HÉRÉDIA)

LE PAPILLON ROUGE


ARTHUR RACKHAM ILLUSTRATEUR

  ADALINDA  GASPARINI       PSICOANALISI E FAVOLE

GÉRARD D'HOUVILLE
(MARIE LOUISE ANTOINETTE DE HÉRÉDIA)

LE PAPILLON ROUGE
1900

GÉRARD D'HOUVILLE
(MARIE LOUISE ANTOINETTE DE HÉRÉDIA)

LA FARFALLA ROSSA
2024

Fulgens avait l'air d'un très vieil homme. En réalité, il n'était pas très âgé mais un souci perpétuel avait courbé, voûté ses épaules; ses yeux semblaient toujours guetter je ne sais quoi de merveilleux et d'insaisissable; ses mains aux doigts longs et d'aspect adroit s'étendaient souvent, à la fois rapides et prudentes, comme pour attraper sournoisement quelque chose d'agile, de fragile et de momentanément posé. Toujours habillé de brun, il mettait des cravates orange, mordorées ou pourprées, dont la tache vive éclatait comme l'ocellure d'une aile sombre, et ses chapeaux étaient en feutre velus, rappelant le corps duveteux de certains papillons. Fulgens avait, d'ailleurs, une vague ressemblance avec ces nocturnes sphynx qui tournoient longuement, ahuris et fous, autour d'une flamme qui les tente autant qu'une brûlante corolle.
Fulgens rentrait souvent chez lui, après de longues courses, chargé de petits paquets qui devaient renfermer des objets très rares, si l'on en croyait la façon dont il les portait.
      
Fulgens sembrava un uomo molto vecchio. Veramente la sua età non era così avanzata, ma una preoccupazione continua aveva pesato sulle sue spalle e le aveva chinate; i suoi occhi sembravano sempre alla ricerca di qualcosa di meraviglioso e inafferrabile; le sue mani dalle dita lunghe e abili si protendevano spesso, al tempo stesso rapide e caute, come per afferrare furbescamente qualcosa di agile, fragile e per poco fermo. Sempre vestito di marrone, indossava cravatte arancioni, bronzee o cremisi, le cui macchie luminose brillavano come le ferite di un'ala scura, e i suoi cappelli erano fatti di feltro peloso, che ricordava il corpo lanuginoso di certe farfalle. Inoltre, Fulgens aveva una vaga somiglianza con quelle sfingi notturne che girano a lungo, disorientate e folli, intorno a una fiamma che le tenta quanto una corolla ardente.
Fulgens tornava spesso a casa dopo lunghi viaggi, carico di piccoli pacchi che dovevano contenere oggetti molto rari, a giudicare dal modo in cui li trasportava.

Parfois aussi, il partait pour de longs voyages et il revenait à l'improviste sans avoir prévenu son fidèle serviteur. Alors, son premier mot à celui-ci était pour recommander de déballer avec grand soin le contenu de certaines caisses, et son premier regard pour de grands meubles à mille tiroirs plats qui garnissaient tout le tour de sa chambre et de plusieurs autres pièces. Fébrilement, il tirait de ses poches des trousseaux où tintaient de petites clés d'or et d'argent, et il ouvrait la première serrure, puis tirait à lui une sorte de grande planchette sur laquelle s'étalaient, en bon ordre, dans leurs petits cercueils blancs aux transparents couvercles de verre, des papillons innombrables, de toutes formes, de toutes couleurs, de tous pays. Fulgens, heureux et rouge, anxieux, s'absorbait dans une contemplation sans fin. Il prenait l'une ou l'autre de ces petites boites et faisait miroiter à la lumière les pierreries des précieuses ailes mortes. Et il parlait tout seul, marmottant pendant des heures : « Je n'ai pas le rouge ! Je n'ai pas le rouge ! »
Quand Fulgens était encore presque un enfant, il avait une amie de son âge et il la chérissait d'une tendresse sans bornes, l'admirait telle qu'une fée, l'adorait plus qu'une idole alors qu'elle n'était qu'une gentille poupée. Il lui donnait tout ce qu'il pouvait trouver dans la nature de beau et de charmant comme elle. Courbé sur les longues grèves humides et moirées, il lui ramassait des coquillages. Il lui cueillait des fleurs ; il lui apportait des nids et de jeunes oiseaux ; et toujours pour elle, il poursuivait les papillons diaprés. Elle préférait les papillons à toutes choses. Pour lui plaire, bien qu'il ne fût pas méchant, Fulgens les attrapait par l'extrémité de leurs belles ailes et les lui apportait, palpitantes proies. Et elle, avec un sourire naïvement cruel, les transperçait d'une longue aiguille, et, curieusement, les regardait mourir. Or, un jour que Fulgens lui montrait, prisonnier dans ses doigts à demi refermés, un de ces minuscules papillons bleus qui semblent des myosotis ou des fleurs de lin arrachées par le vent, elle le refusa avec une moue dédaigneuse.

A volte, inoltre, partiva per lunghi viaggi e tornava inaspettatamente senza avvertire il suo fedele servitore. La prima parola che rivolse al suo fedele servitore fu quella di raccomandargli di disfare con grande cura il contenuto di alcune scatole, e il suo primo sguardo fu rivolto ai grandi mobili dai mille cassetti piatti che tappezzavano la sua camera da letto e diverse altre stanze. Febbrilmente, estrasse dalle tasche un mazzo di piccole chiavi d'oro e d'argento, aprì la prima serratura e poi tirò fuori una specie di grande tavola su cui, in bell'ordine, nelle loro piccole bare bianche con i coperchi di vetro trasparente, erano disposte innumerevoli farfalle di ogni forma, colore e paese. Fulgens, felice e ansioso, si assorbiva in una contemplazione senza fine. Prendeva l'una o l'altra di queste scatolette e lasciava che la luce risplendesse sulle preziose ali morte. E parlava da solo, borbottando per ore: “Non ho quella rossa! Non ho il rosso!
Quando Fulgens era ancora quasi un bambino, aveva un'amica della sua stessa età e l'amava con una tenerezza sconfinata, l'ammirava come una fata, l'adorava più di un idolo anche se era solo una dolce bambola. Le regalava tutto ciò che riusciva a trovare in natura che fosse bello e affascinante come lei. Piegandosi sulle lunghe rive umide e moiré, raccoglieva conchiglie per lei. Raccoglieva fiori per lei; le portava nidi e uccellini; e sempre per lei, inseguiva le farfalle che turbinavano. Lei preferiva le farfalle a qualsiasi altra cosa. Per compiacerla, anche se non era malizioso, Fulgens le afferrava per la punta delle loro belle ali e le portava a lei, preda emozionante. E lei, con un sorriso ingenuamente crudele, le infilzava con un lungo ago e, curiosa, le guardava morire. Un giorno, quando Fulgens le mostrò una di quelle minuscole farfalle blu che sembrano nontiscordardime o fiori di lino soffiati dal vento, intrappolate nelle sue dita semichiuse, lei la rifiutò con un broncio sdegnoso.

« Tu m'apportes toujours les mêmes papillons, dit-elle, moi, j'ai envie d'un papillon rouge... couleur de sang. »
Il chercha pendant de longues journées un papillon rouge et ne le vit jamais. Et sa petite amie se moquait de lui, adorablement impitoyable. Et, sur ces entrefaites, les parents de la fillette vendirent la propriété qu'ils habitaient tout près de la maison de Fulgens et s'en allèrent... ailleurs... très loin... Le pauvre Fulgens éprouva le chagrin le plus amer. Régulièrement, il écrivait à son amie. Au commencement de leur séparation elle lui répondit; mais un jour vint où il n'y eut plus aucune lettre d'elle; la dernière lettre reçue se finissait par cette phrase capricieuse: « Adieu, Fulgens, sans doute ne te reverrai-je plus... car je ne veux te revoir que lorsque tu auras trouvé le papillon rouge. »
Fulgens manqua mourir de désespoir et de précoce amour. Dans le délire et dans la fièvre de sa si longue maladie, il répétait comme un refrain : « Un papillon rouge... un papillon rouge. » Et il voulait s'élancer hors de son lit pour s'emparer d'un imaginaire être ailé.
Il guérit, mais resta toujours misérable et faible d'esprit. Il n'aimait plus rien, ni personne, excepté les papillons. La mort de ses parents ne lui fit presque pas de peine ; ils lui laissaient une assez grosse fortune avec laquelle il put satisfaire ses goûts : voyager et collectionner des papillons.

"Mi porti sempre le stesse farfalle", disse, ‘ma quello che voglio è una farfalla rossa, del colore del sangue’.
Trascorse molti lunghi giorni alla ricerca di una farfalla rossa, ma non la vide mai. La sua ragazza rideva di lui, adorabilmente spietata. E nel frattempo, i genitori della ragazza vendettero la proprietà in cui vivevano vicino alla casa di Fulgens e si trasferirono... altrove... lontano... Il povero Fulgens soffrì amaramente. Scriveva regolarmente al suo amico. L'ultima lettera che ricevette si concludeva con questa frase capricciosa: “Addio, Fulgens, forse non ti rivedrò mai più... perché non voglio rivederti finché non avrai trovato la farfalla rossa”.
Fulgens quasi morì di disperazione e di amore precoce. Nel delirio e nella febbre della sua lunga malattia, ripeteva come un ritornello: “Una farfalla rossa... una farfalla rossa”. E voleva saltare dal letto e afferrare una creatura alata immaginaria.
Si riprese, ma rimase infelice e debole di mente. Non amava più niente e nessuno, tranne le farfalle. La morte dei genitori non lo sconvolse più di tanto; gli lasciarono una fortuna abbastanza grande da permettergli di soddisfare il suo desiderio: viaggiare e collezionare farfalle.
Il parcourut les plus chaudes contrées, les plus exotiques, les plus lointaines, et de toutes, il rapportait des papillons merveilleux qu'il achetait aux marchands ou aux indigènes, et aussi qu'il chassait lui-même sans souci de la fièvre et du soleil, aux heures les plus chaudes où les ailes les plus étincelantes se posent sur les plus larges fleurs. Oh ! ne trouverait-on pas, dans un coin du monde, le papillon rouge de ses rêves ? Sans doute, il devait exister, ce papillon qui s'obstinait à fuir le désir d'un pauvre homme à moitié fou. Fulgens en possédait bien couleur de brique claire, ou semés de taches pourprées, d'orangés ou de teintes feu. Mais le papillon entièrement pourpre, couleur de sang, comme une quadruple goutte énorme, à la fois vive et sombre, il ne pouvait réussir à le trouver.
Il connaissait toutes les boutiques de Paris, et celles de Londres, et celles des autres villes où l'on vend des lépidoptères précieux. Il visita les collections fameuses ; à travers le monde il vagabonda ; il alla au Japon, en Chine, aux Moluques, aux Antilles, dans le Sud américain, en Afrique, en Océanie. Et je ne sais s'il fut poursuivi par une malchance spéciale ou s'il n'existe point de papillons couleur de rubis volant, de papillons nés du doigt blessé de l'enfant amour comme les anémones du sang d'Adonis naquirent, mais jamais, jamais Fulgens ne le découvrit.

Viaggiò nei luoghi più caldi, più esotici e più remoti, e da tutti riportò meravigliose farfalle che acquistò da mercanti o indigeni, e che cacciò lui stesso senza preoccuparsi della febbre o del sole, nelle ore più calde quando le ali più scintillanti si posano sui fiori più grandi. Non troveremmo forse, in qualche angolo del mondo, la farfalla rossa dei suoi sogni? Senza dubbio, la farfalla che ha evitato ostinatamente il desiderio di un povero uomo mezzo pazzo deve esistere. Fulgens ha avuto la sua parte di farfalle chiare color mattone, o con macchie rosse, arancioni o infuocate. Ma non era riuscito a trovare una farfalla interamente cremisi, del colore del sangue, come un'enorme goccia quadrupla, sia luminosa che scura.
Conosceva tutti i negozi di Parigi, Londra e altre città dove si vendevano preziosi lepidotteri. Ha visitato le famose collezioni; ha girato il mondo; è stato in Giappone, in Cina, nelle Molucche, nelle Indie Occidentali, in Sud America, in Africa e in Oceania. E non so se fu perseguitato da una particolare sfortuna o se non esistano farfalle del colore dei rubini volanti, farfalle nate dal dito ferito del figlio dell'amore come gli anemoni nati dal sangue di Adone, ma mai, mai Fulgens lo scoprì.
Un jour, après avoir très longuement considéré le Tachyris Zarinda et le Tachyris Nero qui sont des papillons de Bornéo, de taille moyenne et d'un joli rouge brique clair, après s'être demandé s'ils pouvaient passer pour des papillons rouges couleur de sang, il se décida à les envoyer à son amie de naguère. À celle-là qui régnait sur sa vie avec son aspect enfantin de fragile et tyrannique poupée, à celle-là qui, pourtant, était vieille ou bien morte et habitait on ne sait quel coin du monde ou quel tombeau lointain, Fulgens, qui ne se rendait plus compte ni des âges, ni du temps, ni des saisons, ni du lieu, Fulgens envoya à l'ancienne adresse un précieux petit paquet. Ce petit paquet sans doute fut dérobé en route ou perdu, car il ne revint pas plus à son possesseur qu'il ne parvint à l'amie de jadis. Le pauvre vieux maniaque comptait les jours et les jours, en proie à une angoisse affreuse. Enfin, après très longtemps, il perdit tout espoir : il comprit qu'il n'aurait jamais de réponse. Il songea simplement : « Je savais bien qu'ils n'étaient que couleur de brique... ils n'étaient pas le papillon pourpre qu'elle désirait... couleur de sang. »

Un giorno, dopo aver considerato a lungo la Tachyris Zarinda e la Tachyris Nero, farfalle borneane di medie dimensioni di un bel rosso mattone chiaro, e dopo essersi chiesto se potessero passare per farfalle rosso sangue, decise di inviarle alla sua vecchia amica. Fulgens, che non conosceva più l'età, il tempo, la stagione o il luogo, inviò un piccolo e prezioso pacco al vecchio indirizzo della donna che dominava la sua vita con il suo aspetto infantile di fragile e tirannica bambola, anche se era vecchia o morta e viveva in chissà quale angolo del mondo o in qualche tomba lontana. Questo piccolo pacco fu probabilmente rubato durante il tragitto o andò perso, perché non tornò al suo proprietario più di quanto non fosse arrivato all'amico di un tempo. Il povero vecchio maniaco contava i giorni e i giorni, in preda a una terribile angoscia. Infine, dopo molto tempo, perse ogni speranza: si rese conto che non avrebbe mai ottenuto una risposta. Pensò semplicemente: “Sapevo che erano solo color mattone... non erano la farfalla rossa che lei voleva... color sangue”.
Il ne sortit plus et parut renoncer à ses recherches. De plus en plus taciturne, il ne parlait pas à son fidèle serviteur. Pendant des heures, il contemplait, hébété, les papillons de sa collection merveilleuse ; avec convoitise, son regard se fixait sur les belles taches rouges ornant les ailes de certains d'entre eux, et, avec son doigt, par-dessus le verre du cadre, il frottait, il frottait d'un air morne et insensé, comme s'il pouvait étendre la tache et en recouvrir le papillon tout entier.
La nuit, après de courts sommeils, il se levait, somnambulique. Peut-être le possédait-il et avait-il oublié son existence, le magnifique, l'unique, le splendide, le sanglant... peut-être l'avait-il perdu... ou bien il ne savait plus où il l'avait rangé. Mais il allait le retrouver, il allait chercher longuement, patiemment, infiniment...
Et, après des recherches toujours infructueuses, il s'asseyait en face de la lampe ou du feu, et, après avoir longuement fixé la flamme ou la lueur, il refermait ses paupières lasses et voyait danser, ironique, irréel, sur la nuit dont momentanément il s'aveuglait, un fantastique papillon rouge qui voletait tournait, palpitait, et semblait un diablotin ailé sur le flanc noir d'un vase antique.

Non usciva più e sembrava aver rinunciato alle sue ricerche. Sempre più taciturno, non parlava al suo fedele servitore. Per ore e ore guardava stordito le farfalle della sua meravigliosa collezione; il suo sguardo si soffermava bramoso sulle belle macchie rosse sulle ali di alcune di esse e con il dito, sul vetro della cornice, sfregava e sfregava con aria arcigna e sciocca, come se potesse spalmare la macchia e ricoprirne l'intera farfalla.
Di notte, dopo brevi sonni, si alzava, sonnambulo. Forse la possedeva e aveva dimenticato che esisteva, la magnifica, l'unica, la splendida, la maledetta... forse l'aveva persa... O forse non sapeva dove l'aveva messo. Ma l'avrebbe trovata, l'avrebbe cercata a lungo, pazientemente, all'infinito...
E, dopo ricerche sempre infruttuose, si sedeva davanti alla lampada o al fuoco e, dopo aver fissato a lungo la fiamma o il bagliore, chiudeva le palpebre stanche e vedeva danzare, ironica e irreale, contro la notte da cui era momentaneamente accecato, una fantastica farfalla rossa che svolazzava, girava, svolazzava e sembrava un folletto alato sul lato nero di un vaso antico.
Ce fut par une nuit de Noël, une belle nuit de lune et d'hiver, que Fulgens devint tout à fait fou. Il se leva au milieu de la nuit, halluciné, effrayant, en proie à une sorte de rage dévastatrice. Il ouvrit tous les meubles, étala toutes les planchettes, tira tous les tiroirs et sortit peu à peu de leurs retraites tous les papillons qu'il possédait. Comme il en possédait des quantités innombrables, les cadres, à l'infini, comme de petits cercueils, gisaient partout, sur tous les meubles, le parquet, les divans, les tapis. Et, au milieu de cet amoncellement étrange, Fulgens avait l'air d'un profanateur de sépultures, d'un voleur de joyaux funèbres. Les rubis, les saphirs, les émeraudes de certaines grandes ailes, leurs ors brunis, leurs topazes, leurs aigues-marines, leurs améthystes et leurs turquoises, et aussi leurs métalliques satins, leurs soies somptueuses d'azur ou de safran, leurs velours noirs ou bleus de nuit, ou gris d'aube et de crépuscule, leurs tulles, leurs broderies, leurs paillettes, leurs gazes diaphanes, leurs cachemires rayés et bariolés, leurs teintes éclatantes ou fondues, leurs blancs de nacre ou de neige, de fleur ou de brume impalpable, tout cela étincelait, ou miroitait, ou brillait vaguement, sous les rayons de la lune, qui se réfléchissaient dans les couvercles de verre et de cristal, en les frappant de mille facettes diamantées. Les royales et les minuscules momies dormaient, insoucieuses du sacrilège, et ressemblaient à ces pharaons puissants, ces reines, ces courtisanes, qui voulurent être parés pour la mort aussi bien que, vivants, pour la gloire ou l'amour. Et tous ces morceaux de verre animés des couleurs qu'ils recouvraient faisaient songer aux débris de quelque gigantesque miroir où se seraient reflétés trop de rêves.

Fu una notte di Natale, una bella notte di luna invernale, che Fulgens impazzì completamente. Si alzò nel cuore della notte, allucinato, spaventato, in preda a una specie di rabbia devastante. Aprì tutti i mobili, distese tutti gli scaffali, tirò fuori tutti i cassetti e, a poco a poco, tirò fuori tutte le farfalle che aveva. Avendo innumerevoli farfalle, le infinite cornici, come piccole bare, giacevano ovunque, su tutti i mobili, il parquet, i divani e i tappeti. E in mezzo a questo strano mucchio, Fulgens sembrava un tombarolo, un ladro di gioielli funebri. I rubini, gli zaffiri e gli smeraldi di certe grandi ali, i loro ori bruniti, i topazi, le acquemarine, le ametiste e i turchesi, e anche i loro rasi metallici, le loro sontuose sete azzurre o zafferano, i loro velluti neri o blu notte, o i grigi dell'alba e del tramonto, i loro tulli, ricami e paillettes, le garze diafane, i cachemire rigati e variegati, le tinte brillanti o fuse, i bianchi di madreperla o di neve, di fiori o di nebbia impalpabile, tutto scintillava, o luccicava, o brillava vagamente, sotto i raggi della luna, che si riflettevano nei coperchi di vetro e di cristallo, colpendoli con mille sfaccettature di diamante.
Le mummie reali e minuscole dormivano, ignare del sacrilegio, e assomigliavano a quei potenti faraoni, regine e cortigiane che volevano essere adornati per la morte tanto quanto volevano essere adornati, da vivi, per la gloria o l'amore. E tutti quei pezzi di vetro, animati dai colori che ricoprivano, ci ricordavano i frammenti di un gigantesco specchio in cui si erano riflessi troppi sogni.
Et Fulgens regardait d'un œil hagard ce fantastique amas de dépouilles étincelantes. Il croyait avoir déchiré l'éclatante tunique d'une fée, et en avoir fait encadrer les morceaux et les ornements découpés. Il se rappela aussi les jeux de patience qui l'occupaient tout enfant pendant de longs moments et, en face de ces carrés lumineux où s'étalaient des taches diaprées couvertes elles-mêmes de signes bizarres et de mystérieux hiéroglyphes, il se frappa le front. Comment n'y avait-il pas pensé ? Il fallait chercher à reconstituer, avec ces carrés, un mot, une image, une forme, il ne savait pas quoi exactement, mais ce serait quelque chose de miraculeux qui calmerait toutes ses angoisses, lui apprendrait où se trouve le papillon pourpre, quelque chose enfin qui signifierait : repos, félicité, amour, certitude...
Il fouilla fébrilement dans le tas chatoyant et froid; il forma avec les petits cadres quelques dessins, des croix, des losanges, et une lettre. La première lettre du nom chéri de l’ingrate être bien-aimée. Puis il renonça brusquement à son projet puéril et laissa retomber le cadre qu'il tenait dans sa main. Un immense papillon y dormait, semblait-il, pour toujours, dans un éblouissement fixé d'azur, de saphir et d'émeraude. Fulgens le jeta sur le plancher avec horreur; la vitre se fêla.

Fulgens guardò stancamente questo fantastico ammasso di resti scintillanti. Pensava di aver strappato la tunica lucente di una fata e di averne incorniciato i pezzi e gli ornamenti ritagliati. Ricordò anche i giochi di pazienza che lo avevano occupato a lungo da bambino e, di fronte a questi quadrati luminosi dove macchie diafane si coprivano di strani segni e misteriosi geroglifici, si batté la fronte. Come aveva fatto a non pensarci? Non sapeva esattamente cosa, ma sarebbe stato qualcosa di miracoloso che avrebbe calmato tutte le sue ansie, che gli avrebbe insegnato dov'era la farfalla rossa, qualcosa che avrebbe significato riposo, felicità, amore, certezza...
Frugò febbrilmente nella pila fredda e scintillante, usando le piccole cornici per fare alcuni disegni, croci, losanghe e una lettera. La prima lettera del nome caro dell'ingrato amato. Poi rinunciò bruscamente al suo progetto infantile e lasciò cadere la cornice che teneva in mano. Un'immensa farfalla dormiva lì, sembrava, per sempre, in un abbaglio fisso di azzurro, zaffiro e smeraldo. Fulgens lo gettò a terra con orrore; il vetro si ruppe.
Et Fulgens parla, cria, hurla des choses insensées, arracha ses cheveux gris, tordit ses vieilles mains, et piétina l'amoncellement de ces trésors qui lui avaient été si chers. Il s'adressait à ces papillons qui avaient été toute sa vie, il leur parlait comme si lui-même, lui seul, les avait tous chassés, poursuivis, atteints, transpercés, embaumés' dans une prison funéraire, et leur disait : « Papillons ! Papillons ! vous que j'ai tués pour l'amour d'elle, n'êtes-vous pas tous les instants joyeux, les beaux instants insoucieux vécus dans la libre lumière qui auraient pu embellir mes jours si je ne l'avais pas aimée ? Pour l'amour d'elle, je vous ai mis au tombeau. Ô vous, d'autant plus beaux, plus magnifiques, que vous êtes éphémères, j'ai éternisé votre splendeur immobile, faite pour errer, planer et s'étendre comme une lueur vivante, comme une étoile fugitive. De la vie, de la liberté, de la beauté, de la joie, voilà ce que j'ai emprisonné dans la mort pour l'amour d'elle. Que n'aurais-je fait pour elle ? Si elle l'avait exigé, non seulement je vous aurais tués, mais torturés, j'aurais coupé vos ailes vivantes, crevé longuement vos corps de velours, piétiné vos fragilités aériennes.

E Fulgens parlò, gridò, urlò cose folli, si strappò i capelli grigi, strinse le sue vecchie mani e calpestò il mucchio di tesori che gli erano stati tanto cari. Parlava alle farfalle che erano state tutta la sua vita, come se lui, lui solo, le avesse cacciate tutte, inseguite, colpite, trafitte, imbalsamate in una prigione funeraria, e dicesse loro: “Farfalle! Farfalle! voi che ho ucciso per amore di lei, non siete forse tutti i momenti gioiosi, i bei momenti spensierati vissuti nella libera luce che avrebbero potuto abbellire i miei giorni se non l'avessi amata? Per amor suo, ti ho messo nella tomba. O tu, tanto più bella, tanto più magnifica, perché sei effimera, ho eternato il tuo splendore immobile, fatto per vagare, scivolare e diffondersi come una luce viva, come una stella fugace. Vita, libertà, bellezza, gioia, ecco cosa ho imprigionato nella morte per amor suo. Cosa non avrei fatto per lei? Se l'avesse preteso, non solo vi avrei ucciso, ma vi avrei torturato, avrei tagliato le vostre ali vive, avrei sventrato a lungo i vostri corpi vellutati, avrei calpestato la vostra aerea fragilità.
Ô papillons, papillons, que n'aurais-je fait pour elle, pour conquérir sa jeunesse et sa tendre grâce ! Et où est-elle maintenant, où ? C'est son amour qui était le papillon rouge, le papillon insaisissable, ce qu'on cherche à jamais, ce que l'on n'atteint pas, ce pourquoi l'on commet toutes les folies, ce pourquoi l'on commettrait des crimes. Ô papillons, il ne me reste qu'à mourir ! Mais auparavant, je veux vous rendre votre liberté. Levez-vous, victimes de mon rêve. Momies de mes désirs, sortez de vos tombes. Songes endormis, reprenez votre essor interrompu ; chimères éternelles, un instant captives, reprenez votre vol décevant à travers l'espace. Allez leurrer d'autres âmes. Allez faire croire à des désirs naïfs que, lorsqu'on vous a capturés, on tient dans sa main frémissante une parcelle de l'infini. Allez ! allez ! allez ! »
Et, prenant les boîtes légères, il les heurtait, les cassait aux meubles et aux murs comme des œufs, les lançait contre le parquet et les fenêtres, les brisait au marbre de la cheminée et s'ensanglantait les mains aux coupants débris.

O farfalle, farfalle, cosa non avrei fatto per lei, per conquistare la sua giovinezza e la sua tenera grazia! E dov'è ora, dove? Era il suo amore la farfalla rossa, la farfalla sfuggente, quella che cerchiamo per sempre, quella che non raggiungiamo, quella per cui commettiamo tutte le follie, quella per cui commetteremmo dei crimini. O farfalle, non mi resta che morire! Ma prima voglio liberarvi. Alzatevi, vittime del mio sogno. Mummie dei miei desideri, risorgete dalle vostre tombe. Sogni addormentati, riprendete il vostro volo interrotto; eterne chimere, per un momento prigioniere, riprendete il vostro deludente volo nello spazio. Andate ad attirare altre anime. Andate a far credere agli ingenui desideri che, una volta catturati, avete un pezzo di infinito nella vostra mano tremante. Vai, vai, vai!
E, raccogliendo le scatole luminose, le sbatté come uova contro i mobili e le pareti, le scagliò contro il parquet e le finestre, le frantumò contro il marmo del camino e si insanguinò le mani con i detriti taglienti.
Mais il s'arrêta, muet, immobile, à la fois épouvanté, curieux, angoissé. Une grande fenêtre était ouverte; les lumières éteintes ; et un clair de lune de jade et d'argent, métincelant et glacé, pénétrait dans la pièce en désordre. Or, Fulgens vit distinctement ceci : de la boîte qu'il avait brisée, un immense papillon sortait comme d'une seconde chrysalide, et intact, vivant, large, clair, montait vers la lune, la lune dont il avait la couleur de verdâtre neige et, au coin des ailes, la tache astrale. Fulgens reconnut l'Actias Selené, un des plus beaux parmi les plus beaux.
Et comme si l'Actias avait donné à ses frères captifs le signal de la liberté, des débris épars, des boîtes ouvertes, un palpitement confus grandit, se précisa, s'étendit. Et quelques-uns s'envolèrent encore par la fenêtre ouverte.

Ma si fermò, silenzioso, immobile, allo stesso tempo spaventato, curioso e ansioso. Una grande finestra era aperta; le luci erano spente; e una luce lunare di giada e d'argento, scintillante e gelida, penetrava disordinatamente nella stanza. Fulgens lo vide chiaramente: dalla scatola che aveva rotto, un'immensa farfalla emerse come da una seconda crisalide, e intatta, viva, grande e chiara, salì verso la luna, la quale aveva il colore della neve verdastra e, all'angolo delle ali, la macchia astrale. Fulgens riconobbe l'Actias Selené, una delle più belle tra le più belle.
E come se Actias avesse dato ai suoi fratelli prigionieri il segnale di libertà, dai detriti sparsi, dalle scatole aperte, un palpito confuso crebbe, divenne più chiaro, si diffuse. E qualche altro volò fuori dalla finestra aperta.
Fulgens les reconnaissait un à un lorsqu'ils s'élançaient dans la clarté pure : diurnes ou nocturnes, nés dans les pays très chauds et dans a de lointaines contrées, sans souci de l'heure et du froid glacial, ils partaient, réveillés magiquement de leur sommeil immobile. Il vit s'envoler l'Urania Ripheus aux reflets d'arc-en-ciel et qui lui frôla la joue de son aile nuancée; il vit briller l'argent brun wdu métallique Dione Moneta qui vient de Colombie, et frémir le Cyrestis Todamas qui vient de l'Inde et dont les ailes semblent faites de légères toiles d'araignées; il vit passer le Megalura Coresia dont les ailes sont rayées de sombre et de blanc pur, et le velours noir-vert de l'Urania Fulgens qui portait son nom ; il distingua même, filant comme une étincelle rouge et verte, le minuscule Elymnias Mimalon et le bleuâtre Potamorpha Manlia et l'Antherea Helfri aux grandes ailes ocellées et semblable à quelque morceau de nuit criblé d'astres; et tous les innombrables Sphinx et les Héliconius de l'Amérique du sud que l'on dit venimeux, et tous les grands Morpho, aux bleus chatoiements, et, enfin, l'énorme, l'introuvable Papilio Homerus.

Fulgens li riconobbe uno per uno mentre si libravano nella luce pura: di giorno o di notte, nati nei paesi più caldi e in terre lontane, senza badare all'ora o al freddo gelido, si misero in cammino, magicamente risvegliati dal loro sonno immobile. Vide Urania Ripheus, dai colori dell'arcobaleno, spiccare il volo e sfiorargli la guancia con le sue ali sfumate; vide Dione Moneta, dalla Colombia, brillare di un marrone argenteo e metallico, e Cyrestis Todamas, dall'India, fremere con le sue ali che sembravano fatte di leggere ragnatele;  vide passare la Megalura Coresia, con le sue ali striate di bianco scuro e puro, e il velluto nero-verde dell'Urania Fulgens che portava il suo nome; riuscì persino a scorgere, che ruotavano come uno scintillio rosso e verde, la minuscola Elymnias Mimalon e la bluastra Potamorpha Manlia e l'Antherea Helfri con le sue grandi ali ocellate e che assomigliava a un pezzo di notte crivellato di stelle; e tutti gli innumerevoli Sphinx e Heliconius del Sud America, che si dice siano velenosi, e tutti i grandi Morpho, con il loro luccichio blu, e, infine, l'enorme e introvabile Papilio Homerus.
Mais le vieil instinct du collectionneur se réveilla soudain brusquement. Voyant son bel Homérus qu'il était si fier de posséder le fuir aussi, Fulgens ferma rapidement la fenêtre et alla tomber sur son divan, ne sachant s'il avait rêvé, pressant son front de ses mains et n'osant presque plus regarder dans la chambre.
Des cercueils saccagés, les papillons s'élevaient toujours avec un imperceptible bruit vague, vaste et mou qui se renforçait toujours et finissait, à cause de leur nombre, par se préciser en bruits d'ailes. Fulgens vit tournoyer dans la chambre l'immense et sombre Attacus Atlas et l'Actias Ningpoana, chinois aux longues queues déliées, et l'énorme Thysania Agrippina qui a vingt-cinq centimètres d'envergure et qui est couleur de l'ombre.

Ma il vecchio istinto del collezionista si risvegliò all'improvviso. Vedendo la sua bella Homerus, che era così orgogliosa di possedere, fuggire anche da lui, Fulgens chiuse rapidamente la finestra e si accasciò sul divano, senza sapere se avesse sognato, premendosi la fronte con le mani e osando a malapena guardarsi intorno.
Dalle bare saccheggiate, le farfalle si alzavano sempre con un rumore impercettibile, vago, vasto e sommesso, che si rafforzava sempre di più e finiva, a causa del loro numero, per diventare più preciso nel suono delle ali. Fulgens vedeva vorticare nella stanza l'enorme e scuro Attacus Atlas e la cinese Actias Ningpoana, con le loro lunghe code sciolte, e l'enorme Thysania Agrippina, con un'apertura alare di venticinque centimetri e il colore dell'ombra.
Il vit l'Ornithoptera Cassandra qu'il considérait comme le plus beau de tous les papillons et qui est noir et vert comme les forêts de Sumatra où il est né ; et le Brahmaea Conchifera couleur de cuivre et couvert de signes bizarres, de mystérieux caractères inconnus et que nul n'a jamais compris. Et puis il en voltigea, il en erra, il en palpita tant et tant que Fulgens ne sut plus les distinguer ni les reconnaître. Ils formaient une sorte de nuage toujours grossissant dont l'homme finit par s'épouvanter. Il aurait voulu se lever et ouvrir de nouveau cette fenêtre pour que tous ces papillons innombrables s'envolassent et que lui pût enfin respirer. Il parvint à grand-peine à la croisée ; la nuée vivante, un instant refoulée par lui, se reformait, ténébreuse, houleuse, impénétrable, Fulgens ne put regagner son divan ; il tomba par terre, étendu.

Vide l'Ornithoptera Cassandra, che considerava la più bella di tutte le farfalle e che è nera e verde come le foreste di Sumatra dove è nata; e la Brahmaea Conchifera, color rame, ricoperta di strani segni, caratteri misteriosi che nessuno ha mai capito. E poi svolazzava, vagava, palpitava così tanti di loro che Fulgens non riusciva più a distinguerli né a riconoscerli. Formavano una specie di nuvola sempre più grande che alla fine spaventò l'uomo. Voleva alzarsi e riaprire la finestra per far volare via tutte quelle farfalle e poter finalmente respirare. Con grande difficoltà raggiunse la finestra; la nube vivente, per un attimo ricacciata da lui, si riformò, scura, tempestosa, impenetrabile, e Fulgens non riuscì a tornare al suo divano; cadde a terra, disteso.
Devant la fenêtre ouverte, de larges ailes se rejoignaient toutes, étalées, suspendues, interceptant les rayons lunaires et, sombres et remuantes, ressemblaient au reflet, mouvant sur une vitre, d'un feuillage qu'agite un grand vent. Et, comme un étouffant linceul de velours, les mille autres papillons se posant sur le corps de Fulgens le recouvrirent tout entier. Il sentit sur son visage se poser un masque doux et velu impossible à arracher. Il comprit que c'était la mort souhaitée. Il s'endormit doucement sous les ailes meurtrières qu'il avait tant aimées, en murmurant le doux nom de son amie, et le mot de « papillon ».

Davanti alla finestra aperta, le ampie ali si riunirono tutte insieme, distese, sospese, intercettando i raggi della luna e, scure e in movimento, somigliando al riflesso, in movimento su una lastra di vetro, del fogliame agitato da un forte vento. E, come un soffocante sudario di velluto, le mille altre farfalle che si posarono sul corpo di Fulgens lo ricoprirono completamente. Sentì sul viso una maschera morbida e pelosa, impossibile da strappare. Sapeva che era la morte che voleva. Si addormentò dolcemente sotto le ali assassine che aveva tanto amato, mormorando il dolce nome del suo amico e la parola “farfalla”.
Au matin, dans la chambre dévastée, parmi l'amoncellement des boîtes ouvertes et cassées, le fidèle serviteur trouva le vieux Fulgens mort. Il n'y avait plus un seul vestige de papillon dans leurs blancs petits sépulcres ! Seuls, les débris de verre miroitaient comme du givre dans la grande pièce glaciale; et Fulgens semblait endormi. Cette mort, à bon droit, ayant paru singulière, on voulut ouvrir le corps de Fulgens et tâcher de savoir ainsi ce qui avait causé sa fin. Mais les deux savants chirurgiens qui firent cette autopsie n'avouèrent jamais qu'ils avaient vu - ayant sans doute palpité avec les battements de la vie - un grand papillon couleur de pourpre, étendu dans ce pauvre cœur.      
Al mattino, nella stanza devastata, tra i cumuli di scatole aperte e rotte, il fedele servitore trovò le vecchie Fulgen morte. Non c'era più una sola traccia di farfalla nei loro piccoli sepolcri bianchi! Solo i frammenti di vetro luccicavano come brina nella grande stanza gelida, e Fulgens sembrava addormentato. Questa morte sembrava giustamente singolare, così vollero aprire il corpo di Fulgens e cercare di scoprire cosa avesse causato la sua morte. Ma i due dotti chirurghi che eseguirono l'autopsia non ammisero mai di aver visto - avendo senza dubbio pulsato con il battito della vita - una grande farfalla color porpora, distesa su quel povero cuore.


RIFERIMENTI E NOTE
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TESTO
Gerard D'Houville (Marie Louise Antoinette de Hérédia), Le papillon rouge, Genially Education: https://view.genial.ly/653a3647847a4d0011a1f46a/interactive-content-le-papillon-rouge; ultimo accesso 1° maggio 2024.

Vedi sotto il testo e le illustrazioni del racconto, con le'illustrazioni di Arthur Rackham, L'Illustration - Noel 1909, pp. 13-16.

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PRIMA EDIZIONE DEL RACCONTO
L'Illustration - Noel 1909, pp. 13-16


https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:L%27Illustration_-_No%C3%ABl_1909; ultimo accesso 1° maggio 2024
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TRADUZIONE
Tradotto per questa pagina il 1° maggio 2024 con DeepL.com (versione gratuita).
Da correggere e migliorare, ASAP PP
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Da ascoltare in francese, YouTube
Le papillon rouge (nouvelle fantastique de Marie de Heredia), https://www.youtube.com/watch?v=mN-yylMzHeA; ultimo accesso 1° maggio 2024.






































online dal 1° maggio 2024